Témoignage du rôle de l'Enseignant APA dans l'accompagnement des personnes atteintes de Canc
Chaque année, avec les autres enseignants d’activité physique adaptée (EAPA), il accompagne plusieurs dizaines de patients avec comme support des pratiques sportives pour les aider à réintégrer l’activité physique au quotidien, pendant et après leur cancer.
"Bonjour Axel, pouvez-vous d’abord nous expliquer les principales différentes entre une séance de sport classique et l’activité physique adaptée que vous proposez au Centre Léon Bérard ?"
"Bonjour,
Je dirais déjà qu’il y a plusieurs niveaux d’adaptation quand on parle d’activité adaptée.
D’abord, et c’est probablement quelque chose qui relève simplement du bon sens, nous allons proposer des modalités d’adaptation, donc de simplification ou de complexification pendant la séance pour que chacun puisse trouver son compte dans un groupe hétérogène.
Cela permet aussi de proposer aux participants une progression tout au long des séances, ce qui est très important.
Je dirais aussi que l’activité physique adaptée puise ses spécificités dans les expertises collectives et les politiques de santé. Cela signifie que l’on ne va pas choisir un type d’activité par hasard mais en fonction des filières énergétiques qu’il permet de mobiliser en se basant sur les études scientifiques et les recommandations actuelles.
Il est important de noter que l’on va aussi toujours essayer d’être dans des activités ludiques, de plaisir. Par exemple, on sait qu’il faut faire un travail d’endurance avec les personnes, on pourrait très bien les mettre sur un vélo d’appartement pendant 1 heure et on aurait les bénéfices attendus mais ça n’aurait aucun sens parce qu’il n’y aurait aucun plaisir dans la pratique et ça ne pourrait pas s’inscrire dans la durée. Alors que si on fait du step ou de la zumba, il y a un côté ludique et cela peut s’inscrire dans le temps.[...]"